Le Conseil fédéral suisse est sous le feu des critiques en raison de son soutien continu à la promotion des produits d'élevage, notamment la viande.

Le gouvernement a récemment prolongé un crédit de plusieurs millions de francs, s'élevant à environ 35 à 40 millions, destiné à la promotion des œufs, du lait et de la viande suisse.

Dans ce cadre, plus de cinq millions de francs sont spécifiquement alloués à la viande.

Cette décision a suscité des interrogations, surtout en raison des objectifs climatiques de la Confédération, jugés de plus en plus incompatibles avec cette initiative.

D'après le «Tages-Anzeiger», l'annonce de la prolongation de ce soutien est passée inaperçue, figurant dans un communiqué axé sur les mesures à prendre pour favoriser la biodiversité.

Le département dirigé par Guy Parmelin a justifié ce choix en déclarant qu'aucune conclusion sur l'impact réel des actions de promotion n'avait pu être établie, incitant ainsi à continuer ce type de financement.

Cependant, un rapport de l'Office fédéral de l'agriculture, publié récemment, met en lumière des éléments contradictoires.

Ce document souligne que les produits d'origine animale ont un impact environnemental plus lourd que les cultures végétales et suggère qu'une réduction de la publicité pourrait diminuer la consommation de lait et de viande de 3 % à 5 %.

Des voix se lèvent, notamment celle de Greenpeace, qui réclame l'interdiction de la publicité pour les produits d'élevage, ainsi que celle de l'élu écologiste Kilian Baumann, qui prône l'arrêt de ces subventions marketing.

En revanche, l'organisation Proviande remet en question les conclusions du rapport de l'OFAG.

Le Conseil fédéral précise qu'il soutient uniquement la viande produite en Suisse, sans inciter à une augmentation de la consommation générale, s'efforçant ainsi de concilier ses objectifs environnementaux et alimentaires.