Une initiative a été lancée en Suisse pour promouvoir l'adhésion au traité TIAN d'interdiction des armes nucléaires.

Bien que la Suisse ait joué un rôle clé dans les négociations de ce traité en 2017 au sein de l'ONU, elle a finalement décidé de ne pas le signer en 2018.

Ce traité vise à interdire de manière globale et explicite les armes nucléaires, incluant leur usage, leur menace, leur fabrication, leur stockage, leur acquisition, leur possession, leur stationnement, leur transmission et leurs essais nucléaires.

Même si le traité est entré en vigueur en 2021 et a été ratifié par 70 Etats, les puissances nucléaires ainsi que la plupart de leurs alliés européens ou occidentaux ne l'ont pas encore adopté.

Malgré une motion adoptée en 2018 par le Parlement en faveur de l'adhésion au traité, le Conseil fédéral suisse a maintenu fin mars son refus de revoir sa position, arguant que cela ne serait pas dans l'intérêt de la Suisse.

Les partisans de cette initiative estiment que le désarmement nucléaire reste une priorité pour la politique étrangère suisse.

Ils soulignent que la menace des armes nucléaires n'a jamais été aussi préoccupante, avec de nombreux Etats dotés de telles armes impliqués dans des conflits et une possibilité croissante d'escalade nucléaire due aux progrès technologiques et à l'effondrement des traités internationaux.

En tant que dépositaire des Conventions de Genève de 1949, la Suisse a une responsabilité spéciale dans la promotion du droit international humanitaire, qui est violé par les armes nucléaires.

Ne pas adhérer au traité TIAN serait donc contraire à la tradition humanitaire et à la neutralité de la Suisse, nuisant à sa crédibilité sur la scène internationale.

Les partisans de l'adhésion au traité soulignent que plus il y aura d'Etats le soutenant, plus la pression sur les puissances nucléaires sera forte, annonçant ainsi un changement de paradigme nécessaire et urgent dans le domaine du désarmement nucléaire.