
Publié le vendredi 17 janvier 2025
"Tensions autour de l'initiative de désarmement de la police à Lausanne : un projet pilote divise"
Les forces de police vaudoises expriment leur désaccord face à une initiative soutenue par un conseiller communal Vert de Lausanne, visant à instaurer un projet pilote permettant à des agents de sécurité de patrouiller sans armes.
Selon Ilias Pachard, ce port d'armes pourrait être à l'origine de tensions lors des interventions, alors même que nombre d'entre elles n'exigent pas l'utilisation d'une arme à feu.
Ce dernier a donc présenté un postulat intitulé « Projet pilote pour une police de proximité sans arme à feu », dans l'espoir de favoriser un climat pacifique lors des interactions avec le public.
Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la Sécurité, a tenté d'alerter le conseil sur les risques que présente une telle démarche.
Il a souligné que les interventions peuvent rapidement évoluer et mener à des situations imprévisibles, où des individus pourraient facilement se procurer des armes.
Malgré ses arguments, le postulat a été adopté, soutenu principalement par les membres de la gauche.
Cette proposition suscite une vive réaction de la part de la Conférence des Directeurs et de l'Association des officiers des Polices communales vaudoises, qui ont exprimé leur surprise face à une telle recommandation perçue comme déconnectée de la réalité sur le terrain.
Pour elles, le désarmement des agents en patrouille est inenvisageable.
Elles rappellent que l’usage des armes à feu est exceptionnel, les policiers s’attachant d'abord à résoudre les conflits par le dialogue et à utiliser des moyens de contrainte proportionnés lorsque cela s'avère nécessaire.
En conséquence, ces organisations affirment qu'il est inacceptable d'imaginer une force de police accomplissant ses missions essentielles sans avoir accès à des armes, dans le cadre actuel législatif et opérationnel.