Un toxicologue de Suisse, Jürg Zarn, remet en question la rigueur de l'homologation des pesticides en Suisse.

Selon ses conclusions, 90% des pesticides approuvés par l'Union européenne et utilisés dans le pays ne font pas l'objet de contrôles suffisants.

L'analyse menée sur 178 autorisations de pesticides révèle que la majorité des validations ne satisferait pas à des critères adéquats.

Le débat autour de la sécurité des pesticides s'intensifie en Suisse, qui applique une politique de validation alignée sur celle de l'UE.

Cependant, c'est ce filament de l'évaluation européenne que Zarn critique, soutenant que des méthodes scientifiques appropriées ne sont pas appliquées.

Il souligne que les effets à long terme de ces produits sur la santé, en particulier sur le développement des cancers et la fertilité, sont largement sous-estimés.

Zarn dénonce également la méthode consistant à passer sous silence des résultats préoccupants issus de tests effectués sur des animaux, en se fiant à des études antérieures qui minimisent les enjeux.

Face à ces accusations, le lobby de l'industrie chimique défend le processus, affirmant que les autorités de l'UE analysent ces méthodes avec une approche critique.

De son côté, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires indique qu'il collabore étroitement avec l'UE afin de prendre des mesures si nécessaire.