Le retour des vacances et le retour d’étudiants des départements d'outre-mer risquent d'entraîner une augmentation des cas de dengue en Haute-Garonne dans les semaines à venir.

Transmis par le moustique-tigre, ce virus peut être mortel et a eu un impact majeur cette année, principalement dans l'hémisphère sud.

Par exemple, entre janvier et fin avril, près de trois millions de personnes ont été touchées par la dengue au Brésil, entraînant plus de 1 000 décès, un chiffre alarmant.

La maladie s’est propagée à travers toute l’Amérique du Sud, la Guyane, ainsi que dans les Caraïbes, notamment en Guadeloupe et en Martinique.

En Métropole, une forte hausse des cas a été observée.

Depuis le 1er décembre, plus de 2 100 cas importés ont été signalés, alors qu’une seule année précédente, il n’y en avait eu que 270, un chiffre resté relativement constant depuis dix ans, comme l'indique Jean-Sébastien Dehecq, ingénieur sanitaire et entomologiste à l’ARS Occitanie.

Avec l’inactivité du moustique-tigre durant l’hiver, les autorités sanitaires n'ont pas jugé nécessaire de lancer des campagnes de démoustication, même en tenant compte du réchauffement climatique.

Cependant, le principal souci reste les personnes infectées se faisant piquer par le moustique local, ce qui pourrait favoriser la transmission de la maladie.

Face à l'augmentation des infections observée au premier semestre, l'ARS a intensifié sa surveillance pour prévenir une éventuelle propagation cet été, période durant laquelle le moustique est plus actif.

Une première campagne de désinsectisation a eu lieu le 6 mai après qu'une personne revenue des Caraïbes ait contracté la maladie.

Le nombre de cas signalés a varié depuis, allant de 0 à 6 par semaine dans le département après les campagnes de démoustication.

Jean-Sébastien Dehecq prévoit qu'après une diminution des signalements, la situation pourrait se détériorer à la rentrée.

Depuis mai, 47 cas de dengue ont été enregistrés en Haute-Garonne, un chiffre bien au-delà des 22 signalements pour la même période en 2023. À la différence d'autres départements, aucune transmission locale n'a été rapportée dans ce secteur.

Dehecq souligne que le fait de consulter rapidement un médecin, en particulier dans les premiers jours où le virus est présent en grande quantité, contribue à diminuer le risque de propagation.

Les signes de la dengue ressemblent à ceux de la grippe ou du Covid-19, incluant une forte fièvre, des maux de tête sévères, des douleurs oculaires, des douleurs articulaires et musculaires, des nausées, des vomissements, une grande fatigue et parfois des éruptions cutanées, souvent accompagnées de douleurs aiguës au niveau des yeux.