La Côte d'Ivoire, en tant que principal producteur de cacao, se trouve à un tournant crucial avec ses cultures de cacao confrontées aux défis induits par le changement climatique.

Dans le cadre du projet "Cocoa for future", des producteurs locaux reçoivent le soutien de chercheurs du Cirad à Montpellier pour expérimenter des pratiques agricoles plus durables.

Les agriculteurs ivoiriens adoptent un nouveau système de culture en utilisant l'agroforesterie, où les cacaoyers sont plantés parmi les arbres plutôt qu'en plein soleil.

Ce changement favorise non seulement la diversification des cultures, garantissant une meilleure sécurité alimentaire pour les producteurs, mais contribue également à la régénération des forêts, à la fertilisation des sols et à la restauration de la biodiversité, comme l'indique Tagro Guehi, un enseignant chercheur à l'université de Nangui à Abidjan.

Pour évaluer la qualité du chocolat issu de ces nouvelles méthodes de culture, les chercheurs du Cirad se sont lancés dans une série de dégustations à l'aveugle.

La préparation des fèves comprend la torréfaction, le malaxage et le raffinage.

Une analyse sensorielle minutieuse, réalisée dans des conditions contrôlées, permet de décrire les chocolats selon divers critères tels que le degré de douceur et les arômes floraux ou végétaux, selon Amien Kouame Guy Florent, doctorant à Abidjan.

Les résultats de ces études sont prometteurs : les analyses montrent qu'il n'existe pas de différences notables en termes de goût entre le chocolat tiré des systèmes de plantation en agroforesterie et celui cultivé en plein soleil, comme le précise Renaud Boulanger, directeur adjoint de l'UMR Qualisud au Cirad.

Si le chocolat provenant de l'agroforesterie se révèle savoureux, les chercheurs expriment l'espoir que cette méthode sera adoptée à une échelle plus large en Côte d'Ivoire, renforçant ainsi la position du pays dans le domaine du cacao tout en préservant l'environnement.