Le gouvernement espagnol envisage de dénoncer la filiale low-cost de la SNCF, Ouigo, pour concurrence déloyale.

En effet, les prix pratiqués par l'opérateur français seraient jugés trop bas et menaceraient la rentabilité de l'opérateur national.

Selon le ministre des Transports espagnol, Oscar Puente, Ouigo vendrait à perte afin de gagner des parts de marché de manière agressive, ce qui est considéré comme de la concurrence déloyale.

Le gouvernement espagnol souligne que cette stratégie ne serait possible que grâce au soutien financier de l'Etat français.

Depuis son implantation en Espagne, Ouigo revendique désormais 20% de parts de marché face à ses concurrents locaux.

La concurrence sur le marché des trains à grande vitesse aurait entraîné une baisse des prix de 40% par rapport à l'époque où la Renfe détenait le monopole.

Malgré les accusations de dumping de la part du gouvernement espagnol, le président de Ouigo Espagne, Alain Krakovitch, nie toute subvention de la part de l'Etat français.

La situation actuelle provoque une certaine tension diplomatique entre la France et l'Espagne, notamment en raison des difficultés rencontrées par la Renfe pour s'implanter sur le marché français.

L'affaire est à suivre de près alors que les autorités espagnoles envisagent de saisir la Commission nationale des marchés et de la concurrence pour enquêter sur les pratiques commerciales de Ouigo en Espagne.