
Publié le mercredi 24 septembre 2025
"Enquêtes citoyennes : un soutien parfois problématique pour la police"
Les agents de la police judiciaire soulignent la complexité que suscitent les investigations menées par des citoyens, des familles et des groupes associatifs, motivés par la volonté d'assister la justice.
Selon un enquêteur chevronné, ces initiatives, bien que souvent bien intentionnées, ne contribuent que peu à l'efficacité des enquêtes : "Un tiers qui s'engage dans ses propres recherches ne nous facilite pas la tâche.
En réalité, cela complique notre travail." Dans le cadre d'enquêtes criminelles, tout nouvel élément pouvant émerger dans le débat public doit être pris en compte par les forces de l'ordre.
Cela inclut même des contributions peu orthodoxes, comme celles des médiums dans l’affaire Jubillar, qui prétendent communiquer avec des personnes décédées.
Ces situations obligent les enquêteurs à vérifier des informations souvent jugées infondées, ce qui peut détourner leur attention de priorités cruciales.
Les policiers reconnaissent cependant qu'il existe des cas où des renseignements fournis par des particuliers ou d'anciens gendarmes peuvent s'avérer utiles, bien que ces situations restent rares et n'offrent généralement pas de résultats significatifs.
Un autre policier a ainsi affirmé qu’aucune valeur ajoutée décisive n’avait été observée dans ces démarches participatives.
Il est à noter que toute information collectée en dehors des voies officielles n'a aucune valeur légale, ce qui pourrait même entraîner la perte d'éléments essentiels pour l'enquête.
Les policiers rappellent aux proches des victimes que, même en raison de leur douleur, il est fondamental de respecter le cadre légal des enquêtes et d'éviter de mener des investigations en dehors de ce cadre.