Une enquête a révélé des anomalies dans le cadre de la sécurisation des fan zones pendant la Coupe du Monde de rugby en France.

La société "Events sécurité", basée à Toulouse et spécialisée dans la surveillance d'événements, avait été proposée pour prendre en charge la sécurité de la fan zone à Bordeaux.

Face à des difficultés financières, elle avait prévu de s'associer avec une autre entreprise, "Tls Sécurité 31", pour renforcer son effectif.

Cependant, un contrôle mené par les forces de gendarmerie a mis au jour des irrégularités.

Plusieurs agents, initialement accrédités, se sont enfuis à l’arrivée des gendarmes, tandis que parmi les vingt opérateurs vérifiés, douze n'avaient pas de titre de séjour et aucun ne détenait la carte professionnelle requise.

Les autorités compétentes, dont la police aux frontières et l’office de lutte contre le trafic illicite de migrants, ont alors approfondi leur enquête sur ces pratiques.

La procureure, Anne Gaullier, a admis que, si la fraude avait toujours été présente, ce groupe avait développé des méthodes jugées plus élaborées.

Les investigations ont révélé la création de plusieurs entreprises pour minimiser les coûts salariaux et éviter des relances de cotisations de l'Urssaf.

Le montant de la dette envers l'Urssaf s'élève à 1,29 million d'euros.

La procureure a exprimé son intention de punir sévèrement les responsables, dénonçant un système fondé sur la sous-traitance et le recrutement d’agents sans papiers, souvent à des conditions salariales inférieures.

Elle a demandé au tribunal d'imposer des peines de prison allant jusqu'à trois ans, dont deux avec sursis, ainsi qu'une interdiction de gérer des entreprises dans le secteur de la sécurité.

Les avocats représentant les accusés, considérant ces allégations comme des amalgames, ont commencé leur plaidoirie.

Le verdict sera rendu ultérieurement.