Les chauffeurs de taxi ont remporté une première victoire dans leur lutte contre la réforme du transport médical.

Hier à Toulouse, une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu, marquant le deuxième volet de leur mouvement de protestation contre la loi de financement de la Sécurité sociale.

Les revendications principales des chauffeurs concernent le report de la signature de la nouvelle convention de la CPAM prévue avant le 1er février, ainsi que la clarification des tarifs. "Signer cette convention serait comme signer un contrat sans connaître le salaire", souligne Malika, une des chauffeuses.

L'inquiétude est réelle au sein de la profession.

De plus, les chauffeurs de taxi dénoncent l'introduction du transport sanitaire partagé, qui permettrait aux chauffeurs de transporter plusieurs patients lors d'un même trajet, à l'exception des patients en psychiatrie et atteints de maladies infectieuses et tropicales.

En outre, si un patient souhaite voyager seul, il devra prendre en charge une partie des frais de transport. "Cela créera une disparité sociale entre les patients, entre ceux qui pourront se le permettre et ceux qui ne le pourront pas", explique Yann, un chauffeur.

Par ailleurs, certains troubles et pathologies sont incompatibles dans un espace aussi réduit qu'une voiture.

Yann souligne qu'il transporte des enfants autistes, des personnes en soins palliatifs, ou des personnes immunodéficientes, qui nécessitent une attention particulière et ne peuvent pas être mélangés avec d'autres patients.

Hier, plus de 400 taxis se sont rassemblés à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, venant de plusieurs départements.

Ils ont perturbé fortement la circulation en défilant sur les périphériques intérieurs et extérieurs de la ville.

Les chauffeurs ont ensuite rejoint les allées Jean-Jaurès et ont investi le parvis devant la CPAM de Haute-Garonne.

En fin de matinée, les représentants du syndicat Union nationale des taxis 31 ont été reçus par la directrice de la CPAM.

Suite à ces négociations, la signature de la nouvelle convention par les artisans taxis a été reportée au 29 février.

Sébatien Abeilhou, porte-parole du syndicat, exprime sa satisfaction partielle.

Le syndicat appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre la loi le 29 janvier à Toulouse.