En Haute-Garonne, la situation concernant les accidents mortels impliquant des deux-roues motorisés connaît une évolution préoccupante.

Le mercredi 24 juillet, un homme de 42 ans, circulant à vive allure sur un scooter de 500 cm³, a tragiquement perdu la vie après avoir heurté une cycliste et percuté un platane sur la piste cyclable du boulevard de la Marne à Toulouse.

Cet incident marque le quatrième décès d'un conducteur de deux-roues motorisés depuis juin.

En tout, 11 usagers de ces engins ont perdu la vie sur les routes du département depuis le début de l'année, dépassant les bilans respectifs des années antérieures.

Patrick Cor, coordinateur de la Fédération des Motards en colère en Haute-Garonne, qualifie cette hausse d'une "hécatombe" et souligne le risque accru que représente la pratique du deux-roues motorisé, surtout en période estivale.

Il évoque un besoin urgent de sensibilisation, notamment en ce qui concerne les mesures de sécurité non obligatoires, telles que le port de vêtements adaptés.

La sécurité routière précise que les statistiques actuelles ne permettent pas d'établir une tendance claire.

Elle met en avant la responsabilité souvent attribuée au conducteur de deux-roues, signalant des comportements à risque comme la vitesse excessive, le non-respect des priorités et la consommation d'alcool ou de drogues.

Bien que les infrastructures routières ne soient pas accusées dans les cas mortels, Patrick Cor affirme que l'état de certaines routes représente un réel danger pour les motards.

Une analyse des données sur l'accidentalité motorisée en Occitanie de 2018 à 2022 révèle que, malgré une tendance globale à la baisse des accidents et des blessures, le nombre de décès augmente.

Les trajets de loisirs et de promenade sont les plus souvent associés à des accidents mortels, tandis que la majorité des victimes sont des hommes.

Cette situation souligne la nécessité d'une meilleure prévention et d'une vigilance accrue pour les utilisateurs de deux-roues motorisés.