Didier Migaud, ministre de la Justice, a souligné l'importance de sa présence à Toulouse lors de sa rencontre avec les membres de l’Union syndicale des magistrats (USM), à l’occasion de leur 50e congrès.

Ce syndicat, reconnu comme majoritaire, a entretenu des relations difficiles avec son prédécesseur, Éric Dupont-Moretti.

Lors de son intervention, Migaud a évoqué les difficultés rencontrées par le système judiciaire, y compris un budget prévu à la baisse, tout en exprimant son espoir que le Premier ministre et le ministre des Comptes publics reconnaissent la nécessité d'une réévaluation des ressources.

Déclarant que "non, la justice n’est pas laxiste," il a exprimé sa détermination à défendre une institution souvent critiquée de manière inappropriée.

En réponse à une question sur la défense des magistrats, Migaud a affirmé sa volonté de les soutenir, en s'engageant à maintenir le recrutement de 1 500 magistrats d'ici 2027 ainsi que celui de greffiers et d'auxiliaires de justice.

Il a également souligné l'importance de garantir des moyens adéquats pour la protection judiciaire de la jeunesse.

Sur la question du crime organisé, il a reconnu la nécessité de prendre des mesures proactives et a évoqué la collaboration avec le ministère de l’Intérieur pour développer des propositions.

Concernant la justice pour mineurs, il a précisé qu'elle ne doit pas être identique à celle des adultes, tout en restant ouvert à des ajustements dans des cas spécifiques.

Le statut du parquet et son indépendance ont été évoqués comme des sujets prégnants, Migaud ayant indiqué qu'il devait consulter le Premier ministre et le Président avant de se prononcer. À l'issue de son discours, il a reçu un accueil chaleureux, témoignant d'une impression positive auprès des participants.

Migaud a conclu en exprimant son souhait de mieux faire connaître le travail quotidien de la justice comme moyen de regagner la confiance des citoyens.