Publié le mardi 19 décembre 2023
L'arrivée hivernale tarde les aides aux éleveurs touchés par la "Covid des vaches" dans le Sud-Ouest
Les éleveurs du Sud-Ouest touchés par la Maladie hémorragique épizootique (MHE), surnommée le "Covid des vaches", attendent toujours les aides promises.
Depuis la première apparition officielle de la maladie en France en septembre, elle a touché 3 704 foyers répartis principalement dans 20 départements du Sud-Ouest.
Avec l'arrivée de l'hiver, la propagation de la maladie a ralenti, mais les aides tardent à arriver.
Les éleveurs déplorent le manque de réactivité des autorités et estiment que si la maladie s'était propagée vers les régions du nord et les grandes exploitations, les aides auraient été plus promptes.
La MHE a affecté non seulement les taureaux, mais également trente autres vaches adultes dans les troupeaux touchés.
Les symptômes varient d'une vache à l'autre, allant de l'affaiblissement général à la maigreur anormale, en passant par les problèmes de locomotion et l'incapacité de nourrir correctement leurs veaux.
Les frais vétérinaires ont considérablement augmenté pour les éleveurs affectés, notamment l'achat d'un nouveau taureau pour remplacer celui malade, ainsi que l'achat d'antibiotiques et d'anti-inflammatoires pour traiter les symptômes.
De plus, certains éleveurs se retrouvent dans l'incapacité d'exporter leurs bêtes en raison de la nécessité de résultats négatifs lors des tests avant le départ.
Cependant, les bovins peuvent rester positifs pendant plusieurs mois, ce qui représente un coût financier important pour les éleveurs.
Cette situation met en péril les exploitations agricoles, fragilisant celles qui étaient déjà précaires et entraînant même la disparition de certaines.
Les spécialistes avertissent que, sauf hiver particulièrement rigoureux, la maladie risque de refaire surface au printemps.
Les éleveurs demandent donc une réponse rapide et des mesures d'aide concrètes pour faire face à cette crise qui affecte leur activité au quotidien.