Les prix de l'immobilier à Toulouse ne connaissent pas la baisse observée dans d'autres régions malgré la crise.

Alors que les 10 plus grandes villes de France enregistrent une diminution de -1,6% depuis le début de l'année, Toulouse fait figure d'exception.

En effet, les prix ont augmenté de +0,8% sur un an, atteignant ainsi une moyenne de 3 772 € le mètre carré au 1er novembre, selon les données de SeLoger(*), site spécialisé dans les annonces immobilières.

Au sein de la région Occitanie, la Haute-Garonne se place en deuxième position avec un prix moyen de 3 113 €/m², derrière l'Hérault (3 405 €/m²) mais devant les Pyrénées-Orientales (2 687 €/m²) et le Gard (2 601 €/m²).

Les prix des appartements dans le département ont connu une légère augmentation de +0,2%, tandis que les maisons ont enregistré une diminution de 0,1%, comparé à une augmentation de 9,6% pour les appartements et de 15% pour les maisons sur une période de trois ans.

Ces données confirment la résilience du marché immobilier toulousain et haut-garonnais, décrite précédemment par la Chambre des notaires en septembre dernier.

En effet, cette dernière avait annoncé une hausse médiane des prix de 3,1% en Haute-Garonne pour les appartements anciens et de 2,1% pour Toulouse.

Malgré une légère augmentation de seulement 0,8% sur un an au 1er novembre, Toulouse demeure l'une des métropoles les plus accessibles parmi les 11 plus grandes villes de France.

Avec un prix moyen de 3 694 €/m² pour les appartements, elle se classe en troisième position après Montpellier et Lille, respectivement à 3 542 €/m² et 3 646 €/m².

Toutefois, les délais de vente s'allongent progressivement, passant de 66 jours en moyenne il y a un an à plus de 75 jours en novembre 2023, selon le site immobilier SeLoger.

Alexandra Verlhiac, économiste chez SeLoger, estime que Toulouse fait face à la crise immobilière nationale avec résilience.

Alors que d'autres villes telles que Paris, Lyon ou Bordeaux ont été fortement impactées par la hausse des taux d'intérêt et la baisse de la demande, avec des chutes de prix de 8,8% et 7,4% respectivement, Toulouse bénéficie d'une stabilité grâce à son attractivité et à sa relative accessibilité.

Cependant, la situation pourrait évoluer à l'avenir.

En effet, avec une stagnation des prix, des délais de vente plus longs et une augmentation de 42% du nombre de mises en vente entre août 2022 et 2023, il est envisageable que les prix à Toulouse connaissent une baisse plus marquée dans les mois à venir, selon les prédictions des analystes du site d'annonces immobilières.

En conclusion, la situation actuelle du marché immobilier incite les acheteurs et les vendeurs à négocier, étant donné que cela reste la seule variable d'ajustement face à la hausse des taux.