Les agriculteurs en colère ont décidé de prendre les rues de Toulouse d'assaut.

Après avoir mené des actions symboliques dans les zones rurales, tels que le renversement de panneaux de signalisation, les Jeunes agriculteurs (JA) ont organisé un grand rassemblement régional ce mercredi 22 novembre à Toulouse pour se faire entendre.

Leur objectif est clair : mettre fin à l'augmentation constante de leurs charges et dénoncer l'incohérence des politiques publiques et européennes.

Thomas Klunker, co-secrétaire général du syndicat en Haute-Garonne, exprime son indignation face à ces problèmes.

Il souligne le paradoxe de promouvoir la production de protéines végétales telles que le soja et les pois, tout en imposant des taxes et des restrictions concernant l'irrigation.

De plus, il déplore la suppression des avantages fiscaux sur le gasoil agricole, alors qu'il n'existe pas encore d'alternatives viables, notamment en raison du manque de développement des tracteurs électriques et de leur coût élevé.

Les Jeunes agriculteurs s'inquiètent également de la situation de la filière bio, qui manque de visibilité sur la demande et entraîne de nombreuses exploitations vers la faillite.

En ce qui concerne la politique agricole commune (PAC), Thomas Klunker considère qu'elle est davantage un outil de surveillance et de contrôle qu'un soutien réel pour les agriculteurs.

Cette mobilisation est l'occasion de rappeler les réalités préoccupantes pour le monde agricole en France.

La retraite des agriculteurs est trois fois plus élevée que le nombre d'installations, ce qui entraîne une disparition rapide des terres agricoles dans notre pays.

Les réglementations de plus en plus nombreuses pèsent lourdement sur les agriculteurs, qui se voient par exemple interdire certains produits phytosanitaires sans être proposées des alternatives équivalentes.

Il est crucial de mettre en place une politique agricole visionnaire et à long terme pour sortir de cette impasse.

Les agriculteurs réclament des solutions concrètes et une réelle souveraineté alimentaire.

Reste à savoir si leurs revendications seront entendues.