Des "vieux" voyous ont été sévèrement condamnés pour un braquage à domicile, selon le verdict rendu hier par la cour d'assises de la Haute-Garonne.

Les débats, qui ont duré quatre semaines, ont été marqués par l'attitude calme des accusés et l'intensité des arguments développés par leurs avocats.

L'avocate générale, Anne Gaullier, a requis des peines de 12 à 16 ans de détention à l'encontre des trois hommes accusés d'avoir commis le braquage dans la région de Toulouse au lendemain de Noël 2018.

Elle a souligné l'ancienneté des antécédents judiciaires de ces individus, qui ont une longue histoire de braquages, et a évoqué leur déni face aux accusations portées contre eux.

Cependant, la défense a tenté de contredire les réquisitions de l'avocate générale.

Me Morgane Dupoux a plaidé en faveur d'un couple aux rôles secondaires, tandis que Me Pierre Dunac s'est attaqué à la défense de Bernard Thomas, le seul membre de l'équipe originaire de Toulouse.

Son avocat a demandé sa relaxe en critiquant les enquêteurs, le juge et la qualification d'"association de malfaiteurs", qu'il considère comme un terme fourre-tout pour sauver les apparences.

La présence d'Antoine Viardot dans son jardin, en Ariège, le jour du braquage, a également été évoquée par des témoins.

Les avocats Mes Jacques Derieux et Eric Mouton ont dénoncé un "dossier bien vide" concernant Joseph Ferret, un ami des autres accusés, tout en soulignant que cela ne suffit pas à le disculper.

Quant à Claude Rivière, âgé de 68 ans et aux antécédents judiciaires hors du commun, son avocate Me Stéphanie Boscari a rappelé que les jugements doivent être fondés sur des preuves et non sur le passé ou la réputation d'une personne.

Après une longue délibération, les jurés, composés de quatre femmes et deux hommes, ont rendu leur verdict.

Ils ont acquitté Antoine Viardot pour le braquage, mais l'ont condamné à 10 ans de prison pour l'association de malfaiteurs.

Cette décision a suscité l'indignation de Me Pierre Dunac, qui a qualifié cette condamnation de "navrante", reprochant à son client d'avoir préparé un crime auquel il n'a pas participé.

En ce qui concerne les autres accusés, Bernard Thomas a été condamné à 6 ans de prison, Joseph Ferret à 12 ans et Claude Rivière à 15 ans.

Leurs lourdes peines sont un reflet de leur passé criminel.

Quant au couple victime du braquage, ils écopent respectivement de 18 mois et 6 mois de prison avec sursis.

Ce verdict marque la fin d'un procès marqué par l'implication de "vieux" voyous, dont les peines exemplaires témoignent de la sévérité de la justice à l'égard de ces individus ayant un passé judiciaire chargé.