Des centaines de personnes se sont rassemblées à Toulouse samedi dernier pour exprimer leur opposition à la loi sur l'immigration en France.

Les manifestants, estimés entre 3 000 et 4 000 par les organisateurs, ont défilé dans les rues de la ville pour réclamer le retrait de cette loi controversée et une politique migratoire plus accueillante.

Cette mobilisation intervient à la veille d'une grande journée de manifestations qui aura lieu dimanche dans tout le pays.

Parmi les manifestants, Marianne Delacourt, une conservatrice de bibliothèque de 58 ans, a déclaré : "C'est insupportable de s'en prendre aux plus faibles".

Elle a également critiqué la préférence nationale, qu'elle considère comme antirépublicaine.

Un artisan de 34 ans, qui a préféré garder l'anonymat, a exprimé ses inquiétudes quant à la direction que prend le pays, mettant en garde contre un possible "État fasciste".

Les pancartes brandies lors de cette manifestation dénoncent une loi sur l'immigration porteuse d'un "racisme d'État", et l'une d'entre elles proclame : "C'est dans la peur de l'autre que meurt notre humanité".

David Robelin, 48 ans, représentant syndical de la CGT, a souligné que l'immigration est une richesse, regrettant la promulgation d'une loi inutile et injuste.

Il a appelé à la solidarité et à la lutte pour les droits de tous.

Adoptée par le Parlement le 19 décembre dernier, cette loi restreint l'accès aux prestations sociales pour les étrangers, introduit des quotas migratoires, remet en question l'acquisition automatique de la nationalité par le droit du sol et rétablit le "délit de séjour irrégulier".

Le Conseil constitutionnel examinera cette loi controversée le 25 janvier prochain.