À l'approche des fêtes de fin d'année, de nombreux Français se demandent si le chocolat fera toujours partie des cadeaux traditionnels.

Cette année, la situation s'annonce délicate pour les artisans chocolatiers, en raison d'une flambée des prix des fèves de cacao, qui ont augmenté de 2 500 à 12 000 euros la tonne en l'espace de six mois.

De plus, une éventuelle hausse de la TVA sur les produits chocolatés complique encore plus la situation, poussant certains artisans à revoir leurs marges pour ne pas perdre leur clientèle.

Pierrette Négro-Renaut, à la tête d'une chocolaterie familiale depuis 1968, fait face à des défis majeurs.

Elle souligne que les coûts des matières premières ont crû de 100 à 125 %, notamment à cause de la spéculation sur le marché.

Pour faire face à cette crise, elle a dû augmenter les prix de certaines créations de 20 % et a retiré les remises accordées aux entreprises.

Sans une gestion proactive de son stock d'emballages accumulés durant trois ans, elle redouterait de devoir fermer son commerce.

Au-delà des coûts des matières premières, les chocolatiers doivent aussi composer avec les dettes contractées pendant la pandémie. À Toulouse, un jeune père de famille, Étienne, a remarqué une hausse des prix en se rendant chez un chocolatier.

Bien qu’il ait payé 30 euros pour quelques douceurs, il privilégie la qualité artisanale à la consommation de produits industriels.

Claire Castan, maître chocolatier à Toulouse, exprime ses craintes face à une éventuelle diminution du panier moyen des clients, particulièrement lors de cette période de Noël, qui est cruciale pour son activité.

Elle insiste sur l'importance de soutenir les artisans, dont la survie dépend de la compréhension des consommateurs sur la valeur de leurs produits.

L’an dernier, la consommation de chocolat des foyers français s'élevait à une moyenne de 12,5 kg, mais cette année pourrait marquer un tournant dans les habitudes d'achat liées à ces spécialités artisanales.