Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, a déclaré, lors de l'ouverture de son procès devant la cour d'assises du Tarn à Albi, qu'il continue de contester les charges retenues contre lui.

Ce peintre-plaquiste de 38 ans a fait son apparition dans le box des accusés, encadré par plusieurs policiers.

Son épouse a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, et les experts qui l'ont interrogé durant l'instruction ont noté son apparente indifférence face à cette disparition, évoquant une "froideur affective" et un désintérêt pour les recherches menées.

Jubillar a également autorisé les médias à le photographier, marquant ainsi sa première sortie publique depuis deux ans.

L'intérêt du public a été considérable, avec des curieux arrivant dès l'aube pour obtenir une place dans la salle, qui ne pouvait accueillir qu'un nombre limité de spectateurs.

Le procès devrait durer quatre semaines, durant lesquelles environ 300 journalistes suivront les débats.

Au total, 65 témoins et 11 experts seront entendus, et la décision finale sur la culpabilité de Cédric Jubillar sera rendue d'ici le 17 octobre.

En cas de condamnation, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Durant la première journée d'audience, l'accent a été mis sur la personnalité de l'accusé.

Les avocats de Jubillar soutiennent que les éléments du dossier sont insuffisants et accusent les enquêteurs de biais.

En revanche, l'accusation présente des indices graves contre lui, incluant des témoignages et des contradictions dans ses déclarations.

Delphine Jubillar, alors âgée de 33 ans, a disparu en pleine période de couvre-feu sanitaire, après avoir eu une dispute avec son mari, qui a été le dernier à la voir vivante.

Les recherches menées dans la région n'ont jamais permis de la retrouver.