Lors d'un procès au tribunal correctionnel de Toulouse, le docteur Abdelhalim H., ancien urgentiste à l'hôpital Joseph Ducuing, a été confronté à des accusations de sept agressions sexuelles.

La présidente du tribunal a souligné le caractère troublant de son comportement, le qualifiant de détaché face aux éléments accablants de son dossier, marqué par d'anciens antécédents judiciaires.

Parmi les plaignantes, l'une a relaté une expérience traumatisante survenue en mai 2020 alors qu'elle accompagnait sa mère aux urgences.

Elle a expliqué que le médecin l'avait interpellée sur sa religion et lui avait fait des remarques désagréables à propos de sa tenue vestimentaire, posant sa main sur sa cuisse à deux reprises.

Une autre victime a témoigné d’agressions similaires, décrivant des actes inappropriés lors d'un examen médical, ainsi que des commentaires dégradants de la part du médecin.

Les faits se seraient déroulés entre mai et décembre, à plusieurs reprises, alors que le médecin était en consultation.

Une des jeunes femmes a même rapporté avoir été suivie jusqu'à chez elle par le praticien.

La présidente du tribunal a exprimé son incompréhension face à une telle démarche, soulevant des questions sur les limites de son rôle professionnel.

Le docteur, âgé de 65 ans et père de cinq enfants, a tenté de se défendre, affirmant que ses gestes avaient été mal interprétés.

Toutefois, son avocat a reconnu la difficulté de l’affaire, mentionnant le détachement apparent de son client.

Le procureur a requis une peine de deux ans de prison, dont un avec sursis.

La décision concernant la condamnation de l'ancien médecin sera annoncée le 24 septembre.