Des habitants de Toulouse se sont réunis hier après-midi pour manifester leur soutien aux arbres menacés d'abattage.

Malgré le mauvais temps et l'actualité rugbystique, une cinquantaine de personnes issues des quartiers Borderouge-Les Izards-Trois Cocus et d'ailleurs ont répondu à l'appel du comité de quartier, du collectif Naturalistes des Terres et du Groupe National de Surveillance des Arbres, surnommés les "écureuils".

Leur revendication était claire : "plus de vert, moins de béton".

En effet, pas moins de 63 arbres, dont un cèdre "sexagénaire" et un févier d'Amérique remarquable, sont menacés d'abattage dans le cadre d'un projet de renouvellement urbain en cours depuis plusieurs années.

Guidés par Hedera, le naturaliste, et Maxime, l'ornithologue, les participants ont parcouru le quartier pendant près de 2 heures, découvrant ainsi toute la richesse de la biodiversité locale.

Thomas, surnommé "l'écureuil", a même grimpé au sommet d'un magnifique cèdre afin d'y déployer une banderole rappelant l'article 2 de la loi constitutionnelle relative à la Charte de l'environnement, qui souligne le devoir de chaque individu de préserver et d'améliorer l'environnement.

Malgré les assurances de la mairie selon lesquelles quatre arbres seraient replantés pour chaque arbre abattu, ces arguments ne convainquent pas les défenseurs des arbres.

En effet, selon le naturaliste, "80% des arbres meurent dans les 2 années suivant leur plantation, victimes de la sécheresse ou de maladies.

Il faudrait donc planter 10 arbres pour chaque arbre sacrifié".

De plus, la préservation des vieux spécimens est souvent préférable, car il faut de nombreuses années avant qu'un arbre atteigne une taille suffisante pour fournir de l'ombre et de la fraîcheur en été.

Les arbres malades, quant à eux, peuvent être conservés s'ils ne présentent pas de danger et sont utiles pour abriter la biodiversité.

Le président du Comité de quartier, Bernard Cholet, déplore le manque d'initiative de la mairie en matière d'information et de communication.

Une concertation réelle fait également défaut, et bien que certains arbres destinés à l'abattage aient été identifiés, beaucoup d'informations restent floues pour les habitants.

Malgré cela, le président du comité affirme que l'action se poursuivra : "Nous allons continuer à informer et occuper le terrain.

Car ce sont bien aux habitants de prendre en charge la défense de leur environnement".

La mobilisation des habitants de Toulouse pour la préservation des arbres témoigne de leur volonté de protéger et d'améliorer leur environnement face aux projets de renouvellement urbain.

Les arguments des "écureuils" mettent en avant la nécessité de conserver les vieux spécimens et de préserver la biodiversité.

La communication et la concertation avec la municipalité semblent être des points à améliorer pour assurer une meilleure prise en compte des préoccupations des habitants.