Le 28 août 1944 marque la libération de Bordeaux, un événement perçu comme une « délivrance » par ses habitants.

Les forces françaises pénètrent dans la ville sans rencontrer de résistance.

Après les libérations de Périgueux et Agen le 19 août, puis de Pau le 20, les résistants prennent en main le rétablissement de la liberté à Bordeaux.

Les Alliés, de leur côté, n’avaient pas prévu d'opérations dans la région de la Gironde, considérée comme n’ayant plus d'intérêt stratégique pour leurs forces.

Conformément à l'accord établi avec les Allemands, les membres des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) entrent dans Bordeaux dès 00h01 le 28 août, les troupes occupantes ayant été informées qu'elles devaient quitter la ville d'ici la veille, à minuit.

Toutefois, quelques incidents ont lieu pendant cette période de transition.

Le 26 août, une fusillade éclate place de la Victoire, impliquant des Francs-tireurs et Partisans (FTP) dirigés par le capitaine Gilbert, ce qui se solde par la mort de sept Français et d'un Allemand.

Le lendemain, deux soldats allemands, retranchés dans l’église Saint-Bruno, ouvrent le feu sur des civils avant d'être neutralisés. À Lormont, un dispositif explosif déclenche une réaction de trois soldats allemands qui, pensant être menacés, tirent et blessent des passants, entraînant un mort parmi eux.