"Découverte de polluants éternels sur l'ancien site industriel d'Izon : des mesures de précaution pour les riverains"

À Izon, situé près de Libourne, l'ancien site industriel IPAQ, actuellement en phase de réhabilitation, fait face à une pollution préoccupante.

Le 9 octobre, une réunion publique, marquant la troisième dédiée à ce sujet, a été organisée pour informer les habitants sur les nouvelles inquiétudes et les mesures de précaution à adopter. À l'initiative de Maltha Glass Recycling, propriétaire du terrain, une première série d'analyses a été effectuée par le bureau d'études TAUW en 2024, révélant une pollution sur ce site qui avait autrefois été une carrière dans les années 1970, suivie d'une activité de broyage de verre et de stockage de déchets.

En réponse à ces résultats, l'État a mis en place un encadrement pour les travaux de réhabilitation et le suivi environnemental du site.

Toutefois, des investigations menées cet été ont mis en lumière la présence de PFAS, des substances connues sous le nom de « polluants éternels » en raison de leur persistance et de leur toxicité potentielle dans l'environnement.

La découverte de ces polluants, tant sur le site qu'à ses abords, nécessite de nouvelles analyses pour évaluer l'ampleur et la nature de la contamination, entraînant une révision du plan de dépollution.

Karine Longaive, directrice générale de la commune, a souligné que les entreprises impliquées dans les opérations de réhabilitation avaient déjà été sélectionnées et que le processus d'étude, s'étalant jusqu'en 2026, nécessiterait une adaptation des travaux en conséquence.

En attendant les prochaines étapes, l'Agence régionale de santé (ARS) a recommandé la prudence aux riverains munis de puits privés en aval du site, les avisant de ne pas utiliser cette eau à des fins de consommation ou d'arrosage.

Bien que la pêche reste permise dans le ruisseau des Prades, la consommation des poissons capturés est déconseillée.

Dans un communiqué publié le 10 octobre, la Préfecture de la Gironde a voulu rassurer les habitants, affirmant que la qualité de l'eau du robinet à Izon n'était pas affectée, l'approvisionnement en eau potable étant assuré par le Syndicat des Eaux d'Arveyres à partir de forages profonds éloignés de la zone contaminée.

Lors de la réunion publique, une cinquantaine de riverains étaient présents.

Karine Longaive a précisé que les restrictions concernent uniquement un petit nombre de particuliers et aucune parcelle agricole.

La municipalité encourage toutefois les voisins immédiats du site à se rapprocher des services municipaux pour toute préoccupation.

Une fois les travaux de dépollution achevés, le terrain sera classé en zone naturelle protégée en vertu du Plan local d’urbanisme intercommunal.