Publié le mercredi 17 janvier 2024
"Des militants locaux bloquent un chantier des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, au cœur d'une contestation croissante"
Des militants locaux ont bloqué symboliquement un chantier d'aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux.
Ce matin, une cinquantaine de personnes, dont des membres de l'inter-collectif LGV Non Merci, se sont rassemblés devant la gare de Saint-Médard d'Eyrans pour protester contre la création des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax.
Les activistes ont réussi à arrêter temporairement les travaux préparatoires sur les réseaux, perturbant ainsi le chantier des aménagements ferroviaires.
Les grilles ont été fermées et des pancartes ainsi que des banderoles ont été affichées autour du chantier.
Les ouvriers ont profité de cette pause imprévue pour prendre un moment de repos et discuter autour d'un café.
Cette action s'est déroulée dans le calme, sous la surveillance des policiers présents sur place.
Les militants ont finalement quitté les lieux en fin d'après-midi.
Le collectif LGV Non Merci a expliqué dans un communiqué que leur objectif était d'attirer l'attention sur la légitimité du commencement des travaux, étant donné que l'enquête publique environnementale sur les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux n'a pas encore eu lieu.
Dans le cadre de ce projet, des démolitions ont également débuté à Cadaujac récemment.
Les opposants à la LGV soulignent que le début des travaux est d'autant plus contestable que des recours sont toujours en cours contre le projet, et que des enquêtes ont révélé que les aménagements ferroviaires sont inutiles, entraînent des dépenses publiques considérables et sont désastreux pour l'environnement des communes traversées.
Face à cette contestation, huit parlementaires girondins de tous bords politiques, ainsi que le maire de Saint-Médard-d'Eyrans, Christian Tamarelle, demandent un moratoire sur ce projet.
L'avenir des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux reste donc incertain, alors que le débat sur leur pertinence et leurs conséquences se poursuit.