Publié le lundi 04 novembre 2024
Le président d'une mosquée de Gironde, accusé d'apologie du terrorisme, sera libéré sous contrôle judiciaire avant son procès en janvier.
Le président d'une mosquée située en Gironde, originaire du Niger, sera remis en liberté le 6 novembre, à l'issue de sa période légale de rétention administrative, avant de comparaître en janvier pour des accusations d'apologie du terrorisme, selon les déclarations de son avocat.
Abdourahmane Ridouane, âgé de 59 ans et dirigeant la mosquée de Pessac, a été arrêté à son domicile le 8 août suite à un arrêté d'expulsion émis par le ministère de l'Intérieur, et a été placé dans un centre de rétention administrative en Seine-et-Marne.
Les autorités françaises lui reprochent des commentaires et contenus partagés sur les réseaux sociaux, dans lesquels il accuse l'État français d'adopter une posture islamophobe.
Il est également accusé d'avoir justifié des actions terroristes et d'inciter à la haine, notamment envers Israël et les personnes de confession juive.
Les messages en question comprennent des prises de position sur des événements récents, comme l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas, ainsi que des hommages à son ancien leader, Ismaïl Haniyeh, suite à son décès à Téhéran.
Le tribunal administratif de Paris et le Conseil d'État ont, depuis lors, rejeté les recours déposés contre son expulsion.
Bien que l'imam ait été prévu pour une comparution immédiate lundi, son avocat a demandé un report de l'audience au 13 janvier, pour préparer sa défense.
D'ici cette date, le tribunal a placé Abdourahmane Ridouane sous contrôle judiciaire, lui interdisant de quitter le territoire français et l'obligeant à se présenter chaque semaine au commissariat local.
Le parquet avait, dans l'attente de l'audience, demandé son placement en détention provisoire, sans succès.
L'avocat de l'imam critique ce qu'il considère comme un "détournement de procédure", soulignant que les allégations à l'encontre de son client sont connues depuis un certain temps.