Publié le samedi 12 octobre 2024
Mobilisation des parents d'élèves : l'école du Pas-Saint-Georges abrite une mère et ses enfants sans domicile
L'école maternelle du Pas-Saint-Georges, située au cœur de Bordeaux, demeure occupée depuis deux jours par des parents d'élèves qui souhaitent loger une mère et ses deux enfants sans domicile.
La mobilisation, qui se poursuit, bénéficie du soutien de plusieurs personnalités politiques locales, notamment une adjointe au maire et un député de la région.
Les parents d'élèves se relaient jour et nuit pour assurer à l'établissement une double fonction : un lieu d'enseignement pour les enfants durant la journée, et un refuge pour la famille la nuit.
Une mère de famille engagée dans le mouvement, qui a préféré garder l'anonymat, témoigne de l'investissement des éducateurs et des parents, qui s'organisent sur les réseaux sociaux pour répartir les tâches de la fermeture de l'école jusqu'à l'ouverture le lendemain matin.
Cette action solidaire a suscité des élans d'entraide envers la famille hébergée.
Les affiches accrochées sur la façade de l'école ont été offertes par des imprimeurs locaux, et les boulangeries du quartier apportent régulièrement de la nourriture.
Un parent d'élève, pris de court par cette situation, a exprimé sa surprise et son soutien à cette initiative.
D'autres parents s'impliquent également, formant des équipes pour mieux gérer les tâches nécessaires.
Une mère d'élève souligne l'augmentation de la participation des nouveaux venus et admire l'efficacité de leur organisation.
Cependant, malgré cette solidarité, des inquiétudes subsistent concernant le bien-être des enfants hébergés.
Une participante active dans la mobilisation confie que les conditions de vie actuelles ne sont pas idéales.
Les enfants, pris au piège de cette situation, vivent dans l'école en permanence, ce qui engendre des difficultés pour les parents.
Cette personne insiste sur la nécessité d'une intervention des autorités, tout en affirmant leur détermination à ne pas laisser cette famille dormir à la rue.
Les parents mobilisés ont rencontré des représentants de la municipalité, espérant trouver une solution pérenne pour la mère et ses enfants.