Des dégradations ont été signalées aux permanences de plusieurs députés en Nouvelle-Aquitaine, le résultat d'une expression de mécontentement de la part d'agriculteurs.

Suite à un appel lancée par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, ces derniers ont vandalisé des locaux pour faire entendre leurs revendications.

L'action fait suite à des craintes concernant l'impact de la chute du gouvernement Barnier sur le versement de 400 millions d'euros d'aides agricoles projetées pour 2025.

Dans la nuit du 9 au 10 décembre, la permanence de la députée Mathilde Feld, de France Insoumise, située à Cadillac, a été particulièrement touchée.

Les murs ont été recouverts de tags portant la signature des Jeunes Agriculteurs, tandis qu'une colle a été versée dans la serrure, rendant l'accès impossible.

Les représentants politiques ont unanimement condamné ces actes de vandalisme.

Benoît Biteau, agriculteur et député, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, remerciant ceux qui l'ont soutenu après avoir subi des dégradations devant sa permanence parlementaire.

Il a également manifesté son étonnement quant à cette attaque, rappelant son engagement contre les accords du Mercosur, critiqués par le milieu agricole.

Dans un effort pour apaiser les tensions, Boris Vallaud a suggéré, lors d'une intervention sur France Inter, de réunir tous les syndicats pour discuter, une rencontre étant prévue avec des syndicats agricoles le 12 décembre.

Mathilde Feld, dans un communiqué, a exprimé son regret face à ces méthodes destructrices tout en affirmant qu'elle entendait la colère sous-jacente de ces actes.

Elle a affirmé que sa permanence demeurait ouverte au dialogue.

La députée a également souligné que le gouvernement Barnier envisageait une réduction significative de 400 millions d’euros dans le budget agricole, dans le cadre de ses vastes coupes budgétaires.

Elle a rappelé les propositions du NFP qui préconisent un renforcement des soutiens pour les agriculteurs, incluant une augmentation du budget pour l'installation et la transmission, une revalorisation des retraites agricoles et la mise en place de prix garantis pour protéger les producteurs.