Lors d’un procès à Nice, deux des trois accusés d’un enlèvement et d’autres crimes ont reçu des peines sévères.

L’un des prévenus espérait un acquittement pour la tentative de meurtre, tandis que l’autre souhaitait un verdict d'innocence.

Au terme d’un procès qui a duré quatre jours, la cour, dirigée par Anne-Valérie Lablanche, a suivi les réquisitions du procureur, Gwennhael De Clercq.

Rui Filipe Fernandes Costa a été condamné à une peine de 22 ans de réclusion criminelle, tandis qu'Omar Slimane écope de 25 ans, assortis d’une peine de sûreté des deux tiers.

Les avocats de la défense, Me Christelle Valdajos Sarti et Me Emmanuelle Vial, avaient plaidé respectivement contre l’accusation d’homicide pour Fernandes et pour l’acquittement de Slimane.

Ce dernier a été reconnu en récidive, tout comme Fayçal Ayachi, l’accusé toujours en fuite suite à une évasion spectaculaire d’un tribunal en septembre dernier.

Le procureur avait requis 25 ans de réclusion à son encontre, mais la cour a décidé de prononcer la peine maximale : la réclusion criminelle à perpétuité, avec une durée de sûreté de deux tiers.

Un mandat d'arrêt a été émis à son encontre.

Après cinq heures de délibération, la cour a rendu son verdict sans que les accusés n'expriment de réaction visible.

Les policiers ont escorté les prévenus alors que la mère de Rui Filipe Fernandes Castro était en larmes.

La victime, identifiée comme Salim, était absente durant toute la procédure, craignant des représailles selon ses avocats, Me Jean-Yves Garino et Romain Vallier.

Le Vallaurien de 35 ans avait été enlevé le 13 octobre 2021 sous la menace d’armes dans son quartier des Hauts-de-Vallauris.

Il avait été transporté dans une Porsche Macan volée et ligoté à un garde-corps près de l'usine hydroélectrique de Saint-Cézaire-sur-Siagne.

Selon ses dires, ses ravisseurs avaient des intentions criminelles graves à son encontre.

Son évasion a été rendue possible grâce à des liens desserrés, lui permettant de plonger dans la Siagne pour échapper à ses agresseurs. À la suite de cela, les gendarmes ont pu procéder à leur arrestation, alors que la police judiciaire les traquait déjà pour d'autres délits.