Des livreurs Uber Eats ont décidé de faire grève ce week-end pour protester contre la nouvelle grille tarifaire mise en place par la plateforme de livraison de repas depuis le 1er novembre.

Après une première grève nationale il y a trois semaines, ces livreurs sont de nouveau descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement.

Samedi matin, devant un restaurant McDonald's à Nice, plusieurs livreurs Uber Eats ont manifesté contre la diminution de leurs rémunérations.

En effet, ils affirment que les revenus qu'ils tirent de leur travail ne leur permettent plus de vivre dignement, malgré des journées de travail de 12 heures, 7 jours sur 7. "Nous sommes tous auto-entrepreneurs", explique Mouslim, un livreur de 20 ans. "Mais année après année, Uber Eats réduit nos primes, nos bonus, ces petits plus qui représentaient une partie de notre rémunération.

Aujourd'hui, avec l'inflation, cela n'est plus possible!" Les livreurs déclarent travailler un nombre impressionnant d'heures, comme Alexandre, père de trois enfants et livreur depuis cinq ans, qui a effectué 336 heures de travail en novembre.

Malheureusement, ces longues heures de travail ne se traduisent pas par des revenus suffisants.

Alexandre gagne entre 2 000 et 2 500 euros par mois, mais il doit déduire plus de 20% de charges.

De plus, il n'a pas la possibilité de rentrer chez lui entre deux courses, car il attend dans la rue que son téléphone sonne pour de nouvelles commandes.

Les livreurs demandent principalement davantage de considération de la part d'Uber Eats.

En effet, ils dénoncent le fait de ne pas avoir de contact direct avec la plateforme, mais uniquement des échanges avec des robots.

Ils souhaitent être considérés comme des travailleurs et non comme des esclaves.

Pourtant, ils ont signé un "contrat de partenariat" avec Uber Eats en tant qu'auto-entrepreneurs.

Face à la nouvelle tarification mise en place par Uber Eats et à la baisse de leurs revenus, les livreurs ont donc décidé de faire grève ce week-end pour exprimer leur mécontentement.

Ils espèrent ainsi être entendus et obtenir une amélioration de leurs conditions de travail.