Le 9 novembre dernier, l’Espace Comedia à Toulon a accueilli une projection du film "Adieu la raille", réalisée par Jacques Lefebvre en 1964 et inspirée du roman de Jean Rambaud.

André Neyton, présent lors de cette séance, a exprimé son étonnement face à l'affluence des spectateurs, si bien qu'il a dû organiser une seconde projection pour satisfaire la demande.

Ce film évoque la fin d'une époque pour les "railles" toulonnaises, des bandes d'adolescents des années 60 qui se livraient à des affrontements marquants dans leurs quartiers respectifs.

Les protagonistes, en grande partie des garçons mais aussi quelques filles, s'opposaient dans des combats de rue, représentant des groupes tels que ceux de Bon Rencontre, Montety, la place d’Espagne, et d'autres.

Au-delà de la rivalité, le film met en lumière la complicité entre ces jeunes, leur camaraderie, mais également les risques inhérents à ces batailles qui pouvaient parfois tourner au drame.

André Neyton a souligné que le terme "raille" est spécifique à Toulon, ajoutant que ces jeunes n'étaient pas simplement des délinquants, mais agissaient dans un cadre qui mêlait rituels et imprévus.

Il a également mentionné que, en grandissant, ces jeunes finissaient par s'éloigner des bandes pour s'intéresser aux filles, un passage illustré par le film. À l’issue de la projection, plusieurs anciens membres des "railles" présents ont partagé leurs souvenirs de ces luttes et des anecdotes du tournage.

Par ailleurs, une pièce de théâtre intitulée Orekhov sera présentée le 15 novembre à 20h45 à l’Espace Comedia, racontant l’histoire d’un officier du KGB qui, intrigué par les œuvres d'un dissident, se trouve en lutte intérieure avec son rôle au sein du système soviétique des années 70.