Le maire de Tourrettes-sur-Loup, Frédéric Poma, a annoncé son soutien aux habitants qui s'opposent à l’implantation d'une antenne 5G de 30 mètres dans la commune.

Face à la forte mobilisation des résidents, il a décidé de renoncer au permis accordé à l'opérateur Free. "Je me lance dans ce combat, même si des avis pessimistes circulent quant à son issue", a-t-il confié lors d'une interview.

Il a prévu une rencontre avec des représentants de l’opérateur pour tenter de trouver un accord, en cherchant notamment à discuter d'un éventuel repositionnement de l'antenne.

Le maire a précisé qu'il n'est pas contre le développement des antennes, mais il souhaite que les communes et les citoyens soient impliqués dans le processus décisionnel, explorant par ailleurs d'autres alternatives techniques.

En cas d’échec dans les négociations, il a exprimé sa volonté de défendre la position de la commune devant les tribunaux, indiquant que des avocats ont déjà été mandatés pour préparer la procédure nécessaire, estime qu’il peut assumer financièrement.

Les habitants avaient découvert ce projet par hasard, lorsqu'un voisin a appris qu'un permis avait été signé en avril par le maire.

Frédéric Poma a souligné que, bien que l’État ait généralement la mainmise sur l'implantation des infrastructures de télécommunications, il a été convaincu par les arguments du collectif de citoyens.

Il a ainsi demandé à ce dernier de déposer une demande de recours gracieux.

Le maire a également mis en avant des préoccupations concernant les effets potentiels sur la santé et les enjeux liés à l’urbanisme.

Il a souligné que la hauteur de l'antenne pourrait diminuer la valeur des biens immobiliers à proximité, tout en pointant que des règlements stricts sont en vigueur pour d'autres constructions.

Frédéric Poma appelle à une réévaluation des lois en la matière et collabore avec des parlementaires de la région pour mener cette réflexion.