Publié le mercredi 02 octobre 2024
Affaire Bonfanti : la Cour d'appel de Lyon rendra sa décision sur la prescription le 6 décembre 2024, un pas vers la justice pour la famille de la victime.
Ce mercredi matin, la Cour d'appel de Lyon a examiné la question de la prescription dans l'affaire de Marie-Thérèse Bonfanti, une mère de famille de 25 ans assassinée à Pontcharra en 1986.
Le meurtrier présumé, un homme qui a avoué les actes en 2022, a été interpellé après des années de mystère entourant la disparition de la jeune femme, survenue alors qu'elle faisait de la distribution de journaux dans un immeuble.
Lors de l'audience, le propriétaire de la maison où Marie-Thérèse avait disparu, Yves Chatain, avait d'abord été suspecté mais avait été relâché.
En 1987, l’affaire avait été classée sans suite, jusqu'à ce que de nouveaux éléments émergent avec les révélations du suspect en 2022.
Ce dernier a été mis en examen et placé en détention, avant d'être finalement libéré sous contrôle judiciaire dans l'attente d'une décision sur la prescription des faits.
Le débat sur la prescription est au cœur des discussions, avec des avis divergents.
L'avocate de Chatain soutient que les faits sont prescrits, tandis que la famille Bonfanti-Saia, par l'intermédiaire de leur avocat, Maitre Bernard Boulloud, estime que le délai de prescription a commencé avec les aveux du suspect et non lors du meurtre, puisque Marie-Thérèse n'était alors portée disparue.
L'avocat général a également rejoint cette analyse lors de l'audience.
La décision finale de la Cour d'appel de Lyon sera rendue le 6 décembre 2024.
La famille de Marie-Thérèse, présente lors de l'audience, continue d'exprimer son désir de voir la justice se rendre et que le meurtrier soit jugé pour ses actes, même si cela se fait après la mort de la victime.