Le mercredi 4 décembre, le gouvernement dirigé par Michel Barnier a été renversé à l'Assemblée Nationale suite à un vote de censure, un événement sans précédent depuis 1962.

Au total, 331 députés ont soutenu la motion de censure proposée par le Nouveau Front Populaire, dépassant ainsi le seuil requis de 288 voix.

Le gouvernement avait engagé sa responsabilité quelques jours plus tôt, en utilisant l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale sans passage par un vote formel.

Les réactions politiques en Isère se sont multipliées après ce vote.

Yannick Neuder, député de la 7e circonscription et rapporteur général du budget de la sécurité sociale, a exprimé son inquiétude : il considère cet événement comme un chaos préjudiciable au pays, ayant des conséquences directes sur des aspects cruciaux comme les retraites et le financement des soins.

Il a qualifié cette censure d'irresponsable, pointant du doigt les partis considérés comme extrêmes, notamment le Rassemblement National et La France Insoumise.

De son côté, Thierry Perez, député du Rassemblement National, a défendu le soutien à la motion de censure, affirmant qu'il s'agissait d'un moyen d'éviter des conséquences désastreuses pour les Français et leurs emplois.

Il a minimisé les inquiétudes soulevées par d'autres, soulignant qu'il ne fallait pas céder à une "énorme machination" destinée à susciter la peur.

Enfin, Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l'Assemblée Nationale, a déclaré que cette censure était attendue.

Elle a insisté sur l'importance de trouver un équilibre afin d'éviter une succession de chutes de gouvernement.

Elle a promis que son groupe collaborera avec le Nouveau Front Populaire tout en excluant toute discussion avec le Rassemblement National.