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Publié le jeudi 15 février 2024

Cinq maires de grandes villes, dont Eric Piolle, réclament une refonte du système d'hébergement d'urgence en France

Cinq maires de grandes villes, parmi lesquels Eric Piolle, maire de Grenoble, ont décidé d'attaquer l'État en justice administrative.

Leur objectif est de dénoncer les "carences" de l'hébergement d'urgence et de réclamer une "refonte" d'un système qui est selon eux "à bout de souffle".

Cette annonce a été faite lors d'une conférence de presse en ligne, à laquelle ont participé les maires écologistes de Strasbourg, Bordeaux, Grenoble et Lyon, ainsi que le maire socialiste de Rennes.

Tous affirment que le constat sur l'hébergement d'urgence est sans appel depuis des mois voire des années, avec des alertes régulières.

Ils dénoncent un système inadapté, insuffisant, inefficace et indigne.

Les élus font référence au dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, qui estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile en France.

Ils déplorent un système "à bout de souffle" et critiquent le silence de l'État, n'ayant jamais répondu à leur courrier envoyé en décembre dernier en collaboration avec Anne Hidalgo, maire de Paris.

Ils soulignent également que leurs recours gracieux déposés auprès des préfectures n'ont pas eu de suite, ce qui les a amenés à saisir les tribunaux administratifs pour engager des "recours indemnitaires contentieux".

Cependant, Paris ne se joint pas à cette initiative.

Symboliquement, les maires demandent le remboursement des dépenses engagées par chaque ville pour l'hébergement d'urgence, dont l'État est responsable, ainsi qu'une refonte d'un système qu'ils jugent obsolète.

Les montants réclamés varient de 130 000 euros pour Bordeaux à 3 millions d'euros pour Rennes.

Nathalie Appéré, maire de Rennes, déclare que les villes ne peuvent plus faire face seules et prennent plus que leur part.

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, renchérit en affirmant que les demandes des villes sont restées sans réponse, justifiant ainsi le dépôt de ces recours en carence.

Grégory Doucet, maire de Lyon, rappelle quant à lui la promesse faite par le président Emmanuel Macron en 2017 de ne laisser personne dormir à la rue d'ici la fin de son quinquennat.

En signe de soutien, quinze autres maires, dont Anne Hidalgo, ont adressé un courrier au chef de l'État pour l'informer de leur démarche judiciaire.

Ils affirment alerter depuis des mois sur le drame humanitaire qui se joue en France, et rappellent que la fin des plans "Grand Froid" et les remises à la rue ne font qu'aggraver une situation inacceptable.

Les élus se disent déterminés à poursuivre leur combat et leurs actions pour la dignité, car des vies humaines ainsi que l'avenir de milliers d'enfants sont en jeu.

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