Publié le mercredi 13 mars 2024
Indemnisation des victimes d'abus sexuels par des prêtres : frustration et mépris dénoncés par un survivant
Un homme victime d'abus sexuels de la part d'un prêtre pédophile exprime sa frustration face à la lenteur du processus d'indemnisation et au manque de considération de l'Eglise.
Luc Gemet, agressé par le père Louis Ribes en Isère, dans la Loire et le Rhône, dénonce le fait qu'après deux ans et demi depuis le rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise, il n'a toujours pas reçu d'argent en réparation, alors que 570 victimes ont déjà été indemnisées.
Il souligne que le processus d'indemnisation des victimes de violences sexuelles par des prêtres est trop lent et décrie le montant des indemnités, jugeant qu'elles ne correspondent pas à la gravité des préjudices subis, certaines victimes recevant seulement 3.000 ou 9.000 euros.
Luc Gemet critique également le fait que l'Eglise gère elle-même cette démarche d'indemnisation, estimant qu'elle n'est pas suffisamment indépendante et appelant l'Etat à prendre ses responsabilités.
Malgré les discussions avec l'Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation), Luc Gemet reste dans l'attente d'une réponse concernant son indemnisation, se sentant méprisé par un processus qu'il juge désorganisé et insuffisant pour reconnaître et compenser les souffrances endurées.