Près de 80 employés de Vencorex se sont réunis devant le tribunal de commerce de Lyon ce mercredi, en marge d'une audience liée à la procédure de redressement judiciaire en cours depuis deux mois.

Parmi eux, plusieurs ont effectué le trajet depuis la plateforme chimique de Pont-de-Claix, tandis que d'autres provenaient du siège et du pôle recherche et développement situés dans le Rhône, témoignant ainsi de leur détermination.

Au cours de l'audience, une demande de prolongation de la période d'observation jusqu'au 10 mars 2025 a été formulée.

La décision du tribunal de commerce de Lyon est attendue pour le 7 novembre.

Séverine Dejoux, représentante du personnel CGT au comité social et économique, a souligné que cette situation complexe prenait en compte non seulement Vencorex, mais aussi l'impact sur l'ensemble des activités liées à l'entreprise.

L'administrateur judiciaire a également précisé que des milliers d'emplois, estimés entre 2 500 et 6 000, seraient enjeu si Vencorex devait cesser ses activités.

Les salariés, qui expriment leur fatigue face à l'incertitude, craignent qu'un calendrier de licenciement ne soit mis en place.

Laurent Bertin, un employé de longue date, a exprimé son inquiétude concernant le manque de perspective sur l'avenir de l'entreprise.

Les travailleurs ont décidé de maintenir leur mobilisation et prévoient de se rassembler à nouveau devant l'usine de Pont-de-Claix le 7 novembre.

Ils ont récemment reçu le soutien de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, et attendent la visite de Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, sur leur piquet de grève.