Un médecin esthétique basé à Montbonnot-Saint-Martin fait face à de graves accusations d'agressions sexuelles sur une vingtaine de ses patientes, incluant un cas de viol.

Mis en examen le 11 décembre 2024, cette information a été confirmée par Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, le 20 décembre 2024.

L'enquête a débuté suite à la plainte d'une femme, le 20 mai 2024, qui a rapporté avoir subi une agression sexuelle lors d'une séance d'épilation au laser.

Cette dénonciation a conduit les autorités à interroger l'ensemble des patientes ayant fréquenté le cabinet du praticien, permettant de recueillir les témoignages de 22 femmes, toutes faisant état de faits similaires, évoquant des attouchements à connotation sexuelle durant des soins esthétiques.

Au total, 20 d'entre elles ont déposé plainte, y compris une pour des accusations de viol.

Les médecins légistes, ayant examiné les patientes, ont constaté des arrêts de travail allant d'un à dix jours.

Le praticien a été placé en garde à vue le 9 décembre 2024, avant d’être présenté à un juge d'instruction.

Malgré la gravité des accusations, il a été relâché sous contrôle judiciaire, bien qu'il ait contesté les faits.

Le procureur a indiqué qu'il lui était désormais interdit d'exercer.

L'avocat du médecin, Me Arnaud Lévy-Soussan, a demandé de faire preuve de prudence, signalant qu’aucune plainte n'avait été déposée de manière spontanée, toutes étant le résultat d'initiatives des enquêteurs.

Il a également noté que plusieurs patientes avaient continué à consulter le médecin après les allégations d'inconduite, tandis que son client souhaite clarifier la situation et défendre son honneur sur ces accusations graves.