À l'approche de la rentrée scolaire, la situation du logement étudiant à Lyon se révèle particulièrement préoccupante.

Tiphaine Parennes, étudiante, a consacré tout l'été à la recherche d'un appartement, mais malgré un budget de 550 euros, elle n'a pas réussi à décrocher de logement.

Elle a déposé une trentaine de dossiers, sans succès, et se retrouve désormais contrainte de faire des allers-retours depuis le domicile familial dans un département voisin.

Elle se dit préoccupée par les répercussions sur son emploi du temps et son bien-être.

Le marché immobilier de Lyon est considéré comme très saturé.

Des experts soulignent que la pénurie de nouvelles constructions, combinée à des réglementations qui ont retiré de nombreux logements du marché, aggrave la situation.

Daphnée Corre, agente immobilière, révèle que les annonces destinées aux étudiants reçoivent entre 100 et 300 demandes le jour de leur publication, tandis que la majorité des petites surfaces sont déjà louées dès la mi-juillet.

Rajaâ Johnson, chasseuse d'appartement, fait face à une multitude de demandes de dernière minute.

Elle a observé des familles qui, naïvement, ont été victimes d'escroqueries liées à des annonces en ligne et se sont retrouvées dans l'obligation de réserver des solutions temporaires comme des Airbnb pour assurer une rentrée sereine.

Pour certains étudiants, comme Raphaël Galley, la recherche de logement a porté ses fruits après plusieurs semaines d'efforts.

Avec ses parents, il a trouvé un appartement plus grand que prévu, mais également plus coûteux, ce qui l'oblige à réévaluer son budget.

Malgré cela, il reconnaît que s'adapter aux défis financiers est essentiel.

Au total, la ville de Lyon compte environ 180 000 étudiants, dont beaucoup se tournent vers la colocation pour surmonter cette crise du logement.