Au port de Marseille, les opérations des compagnies maritimes La Méridionale et Corsica Linea sont à l'arrêt depuis ce lundi 13 janvier, en raison d'une grève de 48 heures initiée par le personnel et les marins des deux sociétés.

Ce mouvement social a été motivé par des craintes concernant l'impact de l'ouverture à la concurrence sur les emplois et la qualité des services offerts aux passagers. À partir de 8 heures, aucune rotation de ferry n’a été opérée par ces deux entreprises, touchant les liaisons avec la Corse et les pays du Maghreb.

Selon Jean-Mathieu Figarella, délégué syndical, cette grève, largement soutenue par les salariés, vise principalement à s’opposer à la libéralisation du transport maritime.

Il souligne que près de 600 employés craignent pour leur avenir face à la concurrence accrue, notamment de la part de compagnies italiennes comme Corsica Ferries et GNV, connues pour leurs tarifs "low-cost".

Le délégué syndical a également affirmé que les services fournis par ces entreprises étrangères ne sont pas de la même qualité que ceux de La Méridionale et de Corsica Linea.

En réaction à la situation, le syndicat CGT appelle l'État et les actionnaires à prendre des mesures pour garantir que toutes les compagnies opérant dans les eaux françaises soient soumises aux mêmes réglementations.

Les grévistes demandent également que les postes à quai soient attribués en priorité aux compagnies françaises.

En défendant leur statut social, les salariés soulignent que leur lutte n'est pas récente.

Ils affirment avoir alerté les autorités et leurs directions des dangers liés à la concurrence déloyale, avec peu de résultats à ce jour.