À Marseille, des familles endeuillées par le trafic de drogue se rassemblent pour une marche symbolique le 14 septembre.

Ce collectif, réunissant environ cinquante familles de victimes d'homicides liés aux trafics de stupéfiants, se déplacera depuis la place de La Joliette jusqu'au Palais de Justice.

Lors de cet événement, 49 silhouettes sombres en carton seront installées devant le palais, rendant hommage aux 49 vies perdues en 2023 tout en se souvenant des autres victimes.

Parmi les participants, Atika, tante de Sarah, jeune femme tuée en 2020, souligne l'importance de la mobilisation continue malgré la baisse des homicides liés au narcotrafic cette année.

Elle insiste sur le fait qu'il reste nécessaire de dénoncer ces crimes, même si les chiffres montrent une réduction des cas. "Il faut interpeller," déclare-t-elle. "Il y a eu moins de décès, mais cela ne signifie pas qu'il n'y a pas eu de tragédies." Les affiches émises par le collectif appellent à l'unité avec le message "ne nous regardez pas, rejoignez-nous", car leur combat concerne tous les jeunes, témoignant de la réalité d'une violence qui peut toucher n'importe qui.

Laetitia Linon, membre de l'association, précise que la lutte ne se limite pas à leur entourage, mais s'étend à l'ensemble de la jeunesse, alertant sur le risque d'une "balle perdue".

Son neveu Rayanne, âgé de seulement 14 ans, a été victime d'une fusillade à son domicile en 2021.

Depuis, elle se bat pour mettre en lumière les manquements des dispositifs d'aide pour les familles en situation de danger, aspirant à une paix qui semble lointaine.

Elle ajoute que ce fléau, autrefois circonscrit aux quartiers populaires, a désormais infiltré d'autres zones de la ville, attestant de la profondeur du problème lié aux réseaux de narcotrafic.

Des familles de différentes villes, notamment de Paris, Lyon et Dijon, participeront également à cette marche.

Les témoignages de ces proches rappellent la gravité et l'étendue d'un véritable fléau qui continue de ronger la société.