Publié le lundi 11 décembre 2023
Marseille : Les principaux organisateurs d'une vaste escroquerie aux fournisseurs condamnés à des peines de quatre à six ans de prison
Des condamnations ont été prononcées ce lundi à Marseille dans une affaire d'escroquerie aux fournisseurs.
Les principaux organisateurs de cette vaste escroquerie, opérée à partir d'un centre d'appels en Israël, ont écopé de peines allant de quatre à six ans de prison.
Les têtes pensantes du réseau, Alain Lasserie et Stéphane Benhamou, ont été condamnées aux peines les plus sévères : six ans pour le premier et cinq ans pour le second, avec une amende de 300 000 euros chacun.
Des mandats d'arrêts ont été délivrés à leur encontre, leurs dernières adresses connues étant en Israël.
Emmanuel Fitoussi, seul présent lors du délibéré par visioconférence depuis la prison de la Santé à Paris, a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 70 000 euros.
En raison d'une précédente condamnation pour des faits similaires, sa durée d'emprisonnement a été alourdie d'un an.
Wilfried El Baze a également écopé de quatre ans de prison, avec mandat d'arrêt, et d'une amende de 100 000 euros.
Les faits remontent pour l'essentiel à 2015-2016, où des entreprises françaises étaient contactées par téléphone ou par courriel par une personne se faisant passer pour un fournisseur et expliquant avoir changé de RIB.
Cette fraude impliquait un centre d'appels en Israël et des sociétés fictives basées à l'étranger, notamment en Espagne, chargées d'encaisser les fonds détournés.
Les escrocs avaient une bonne connaissance des sociétés visées, puisqu'ils appelaient d'abord les vrais fournisseurs pour obtenir le montant des factures en cours avant de se faire passer pour eux.
Pour les autres protagonistes de cette affaire, des peines allant de dix mois de prison avec sursis à un an ferme, accompagnées d'amendes de 5 000 à 12 000 euros, ont été prononcées.
Le tribunal a tenu compte du montant dont ils avaient profité ainsi que de la durée de leur participation à l'escroquerie, qui avait visé des sociétés telles que l'entreprise de plomberie Richardson ou l'auberge Paul Bocuse, ainsi que des blanchisseries et des maisons de retraite.