Publié le mercredi 21 août 2024
Recours en justice contre la fermeture de la mosquée des Bleuets à Marseille : L’avocat de l’imam dénonce des motivations politiques.
Me Rafik Chekkat, l'avocat qui représente l'imam ainsi que l'association gestionnaire de la mosquée des Bleuets à Marseille, a annoncé le 21 août qu'un recours serait déposé pour contester la fermeture de l'établissement.
Selon lui, cette décision repose sur des "considérations politiques".
Suite à la demande de fermeture formulée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, l'avocat a déploré l'absence d'une intervention judiciaire dans cette procédure, soulignant qu'aucun juge n'a encore eu l'occasion d'examiner le dossier.
Il a affirmé que les membres de l'association n'ont pas fait l'objet de poursuites pénales jusqu'à aujourd'hui pour des déclarations qu'ils auraient tenues.
La préfecture des Bouches-du-Rhône aurait décidé de fermer la mosquée en raison de discours qu'elle considère comme incitant à la discrimination et à la haine, notamment au sujet des femmes.
Me Chekkat a qualifié ces accusations d'"entièrement fausses" et a remis en question les motifs évoqués, affirmant que la décision était principalement basée sur des considérations politiques plutôt que judiciaires.
Il a également suggéré qu'une approbation des positions gouvernementales aurait empêché cette fermeture.
L'imam, quant à lui, a fermement récusé les accusations portées à son encontre, plaidant pour une reconnaissance de la diversité des relations amoureuses dans la société actuelle.
Il a également qualifié les accusations d'incitation à la haine de "pur mensonge" et a dénoncé ce qu'il considère comme un "acharnement" de la part du ministre de l'Intérieur.
En outre, l'avocat a critiqué l'utilisation de considérations religieuses dans le cadre de la décision de fermeture, soulignant l'incohérence avec les principes de la laïcité en France.