Publié le vendredi 30 août 2024
À Gigean, l’élu Marc Gonzalez interpelle sur les responsabilités après l’incendie de la Gardiole ayant détruit 356 hectares
Dix jours après l’incendie ayant détruit 356 hectares dans le massif de la Gardiole, Marc Gonzalez, premier adjoint au maire de Gigean, monte au créneau.
Il a choisi d'attendre l'extinction totale du feu avant de s'exprimer sur ce qu'il qualifie de "désastre écologique" et de "non-sens".
L'élu souligne deux points essentiels.
D'une part, il affirme que le départ de l'incendie a eu lieu le long d'un chemin communal à Gigean, où la végétation n'a pas été débroussaillée, avec des herbes sèches dépassant les 50 cm.
D'autre part, il critique le fait que les accès à la Gardiole n'ont pas été fermés malgré l'interdiction de la préfecture, qui avait été communiquée au maire la veille au soir.
Il s'interroge : "Peut-il y avoir une notion de responsabilité de la commune ?" Marc Gonzalez, en désaccord avec le maire Marcel Stoecklin depuis un an, exprime son regret concernant la décision de fermer le massif seulement après la catastrophe, soulignant que la prévention et la surveillance des zones à risque doivent être mises en œuvre avant qu’un incendie ne se déclare.
Il évoque cela comme un échec.
Répondant aux accusations sans mentionner directement son adjoint, le maire reconnaît les circonstances entourant l’interdiction, expliquant que des délais d'organisation ont eu lieu après que le message a été reçu.
Il ajoute que, bien que des barrières aient été installées, certaines étaient déplacées par des inconnus.
Concernant l'entretien des abords des chemins, le maire admet que la friche en question appartient à un propriétaire qui ne s'est pas conformé à son obligation de nettoyage.
Il précise que la commune a un contrat pour l'entretien des chemins communaux et que des rappels sont envoyés par l'ONF aux propriétaires négligents.
Malgré ces tensions, Marc Gonzalez et Marcel Stoecklin s'accordent à remercier les pompiers et les intervenants.
Toutefois, Stoecklin regrette les polémiques lancées par son adjoint, affirmant que l'objectif principal devrait être d'améliorer l'organisation et l'efficacité.
Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’incendie qui a débuté le 18 août au bord d’un chemin vicinal.
Le maire indique que la plupart des incendies, environ 80 %, sont d'origine humaine, sans toutefois écarter d'autres causes possibles.