Les accidents en mer Méditerranée ont été nombreux cet été, selon le rapport du Centre régional opérationnel de surveillance et sauvetage Méditerranée (Cross Med).

Entre le 1er mai et le 30 septembre, trente-trois personnes ont perdu la vie, dont certaines suite à un malaise ou un accident, treize lors de baignades et six lors de plongées, avec ou sans bouteilles.

De plus, 223 autres personnes ont été blessées au cours de ces incidents.

Durant cette saison estivale étendue, le Cross Med a coordonné un total de 3 026 opérations en mer, soit une baisse de 7,1% par rapport à l'année précédente.

Cette diminution est principalement due à des avaries.

Amaury de Guillebon, directeur adjoint du Cross Med, a souligné que bien que la hausse des accidents enregistrée depuis 2019 semble ralentir, le niveau reste préoccupant.

Après la pandémie et les confinements, de nombreux vacanciers se sont précipités vers les littoraux pour profiter de leur liberté retrouvée et essayer de nouvelles activités nautiques.

Malheureusement, le manque d'expérience et de préparation adéquate a engendré une hausse d'activités non déclarées et moins sécurisées, comme la location de scooters des mers sans gilets de sauvetage.

Les responsables du Cross Med ont déploré ces comportements irresponsables, souvent à l'origine des accidents.

Gilles Boidevezi, préfet maritime, a souligné que de nombreuses personnes partent en mer sans contrôler les conditions météorologiques, sans connaissance des réglementations et parfois en étant alcoolisées ou sous l'influence de stupéfiants.

Il insiste sur le fait que la mer demande une grande responsabilité et humilité.

Les accidents de plongée ont également été en hausse, avec un total de 149 incidents, dont 122 accidents impliquant des bouteilles.

Le vice-amiral Boidevezi a mis en garde contre le fait que des personnes, même âgées de plus de 50 ans et peu sportives, se lancent dans des plongées complexes à 30 mètres de profondeur.

Il appelle les clubs de plongée à être plus vigilants.

Le vice-amiral a également évoqué la possibilité d'une réflexion sur une évolution du permis bateau et des réglementations en général.

Il estime nécessaire d'organiser davantage les plans d'eau et de mieux partager l'espace entre les nageurs et les pratiquants de windfoil, ainsi qu'entre les plongeurs et les bateaux.

Des discussions en ce sens sont en cours avec les administrations centrales.

En somme, malgré des signes positifs de ralentissement de la hausse des accidents en mer Méditerranée, il reste primordial de sensibiliser les vacanciers à adopter des pratiques responsables et sécurisées lors de leurs activités nautiques estivales.