Publié le lundi 25 novembre 2024
Incendie criminel à Mauguio : quatre suspects marseillais interpellés, des liens avec des rivalités territoriales étudiés
Quatre individus ont été interpellés par les gendarmes de l’Hérault en lien avec l’incendie du bar à chicha "La Capitale" à Mauguio, détruit en juillet, ainsi qu’une tentative d’incendie d’un autre bar à Lattes quelques jours plus tard.
Les suspects, trois hommes et une femme, tous originaires de Marseille, ont été placés en détention provisoire le 22 novembre après une garde à vue de quatre jours pour avoir participé à un incendie criminel en bande organisée.
L’incident initial s'est produit dans la nuit du 16 juillet après la fermeture de l’établissement.
Deux personnes masquées, l'un armé d'une arme à feu et l'autre portant un jerrycan d’essence, ont contraint les clients présents à se coucher au sol avant d'enduire le bar d’essence et de mettre le feu.
Un des assaillants, un jeune homme de 18 ans, a été gravement blessé par les flammes lors de l’incident, mais a nié sa présence sur le lieu des faits lors de son interrogatoire.
Les suspects ont reconnu leur implication, déclarant qu’un des leurs était avec l’essence et que les deux autres avaient pour mission d’amener un véhicule à proximité pour leur fuite.
L’un des suspects est également suspecté d'avoir tenté d'incendier le bar-restaurant l’Opium à Lattes, sans succès, en raison d'un déclenchement d’alarme.
Bien que la responsabilité de ces quatre individus semble avérée, le commanditaire des actes n’a pas encore été identifié.
Les suspects, tous jeunes majeurs et attirés par des promesses financières, présentent des antécédents judiciaires variés.
Parmi eux, un des hommes a un long dossier criminel, tandis qu’un autre a été récemment libéré après avoir purgé une peine pour proxénétisme.
Les deux derniers, frère et sœur, ont des antécédents pour des délits mineurs.
La motivation de ces actes reste à déterminer, mais des enquêtes évoquent des possibles liens avec des activités de trafic de stupéfiants ou des rivalités territoriales.
Certains proches du dossier évoquent également une "piste de la vengeance", le gérant du bar ayant déjà reçu des menaces avant les faits.
Les suspects, actuellement incarcérés, comparaîtront devant la justice en janvier.