Publié le mercredi 06 mars 2024
Le collectif du 22 mars demande une enquête sur le commando de la fac de droit de Montpellier et réclame la révocation de l'ancien professeur impliqué
Trois victimes du commando de la fac de droit de Montpellier persistent dans leur démarche judiciaire, six ans après les violences qui ont secoué l'établissement.
Le "collectif du 22 mars", regroupant la Ligue des Droits de l'Homme, la FSU et Sud, a annoncé le dépôt récent de trois plaintes individuelles auprès du procureur.
Les plaignantes ont demandé la jonction de leurs demandes pour former un dossier commun et ont appelé à l'ouverture d'une enquête préliminaire ou à la saisie d'un juge.
Le collectif et les parties civiles ont été alertés par une déclaration faite lors du procès en appel des protagonistes, laissant entendre la présence d'étudiants parmi les agresseurs.
Cette information, non mentionnée dans l'arrêt de la Cour d'appel mais retrouvée dans les notes d'audience, laisse entendre que certains membres du commando n'ont pas été identifiés ni poursuivis.
Le collectif demande donc que des investigations soient menées afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Par ailleurs, la question de la réintégration de l'ancien professeur condamné pour sa participation au commando, Jean-Luc Coronel de Boissezon, se pose.
Actuellement membre du conseil national du parti d'extrême-droite Reconquête d'Éric Zemmour, il pourrait retrouver ses fonctions à la fac de droit de Montpellier.
Le Conseil d'État doit rendre son verdict avant l'été concernant la sanction de quatre ans d'interdiction d'exercer prononcée à son encontre par le Cneser.
Le collectif du 22 mars s'interroge sur la compatibilité de ses engagements politiques avec sa mission d'enseignement et demande sa révocation pure et simple.