Publié le vendredi 10 mai 2024
Montpellier commémore l’abolition de l’esclavage en mettant en lumière une figure oubliée et en alertant sur la persistance de l’esclavage en 2024
La ville de Montpellier a commémoré ce vendredi l’abolition de l’esclavage, une tradition maintenue vivante depuis près de vingt ans par le Collectif du 10 mai.
Cette cérémonie, qui vise à transmettre l’histoire des traites négrières, de l’esclavage et de leurs abolitions, a rassemblé des personnalités telles que Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, le sénateur Hussein Bourgi et la députée de l’Hérault Nathalie Oziol.
Cette année, la commémoration a mis en avant Cyril Bissette, une figure importante de l’abolition de l’esclavage en France, longtemps oubliée.
Yaré Diagne, président du collectif, a souligné l’importance de faire reconnaître son nom par la ville.
La cérémonie s’est déroulée devant la stèle de l’Abbé-Grégoire, prêtre anti-esclavagiste, en référence au 10 mai 2001, date à laquelle la France a officiellement reconnu l’esclavage et la traite comme des crimes contre l’humanité.
Yaré Diagne a rappelé que "l’histoire ne se déboulonne pas, elle se construit".
Odile Corneille, présidente de l’association Mozaïk Outre-Mer, a mis en garde en soulignant que même en 2024, il existe encore des cas d’esclavage dans le monde.
Elle insiste sur l’importance de se souvenir pour éviter de reproduire de tels agissements.
De son côté, Dominique Lampla, bénévole, a appelé à des actions concrètes pour accompagner les ultramarins dans leur mobilité et leur insertion en métropole.