Jean-Claude Blanc, président de l’ASA du Canal de Gignac, soulève une question cruciale : "Où se trouvent les 2 millions d’euros de subventions ?" Ces fonds européens, issus du programme FEADER, ont été demandés dans le cadre d’un projet d’extension du réseau d’irrigation, mais leur versement reste en suspens.

Selon les informations fournies par la communication de la Région, la demande de paiement a été soumise à l’Agence de Services et de Paiement (ASP) le 16 juin.

Cette agence, et non la Région, est chargée de gérer les paiements des subventions européennes.

Depuis plus de trois mois, l’ASA attend ce versement, ce qui engendre des frais bancaires estimés à environ 10 % du montant des financements de ses projets.

Jean-Claude Blanc a noté que ces délais ont déjà coûté 315 000 euros d’intérêts sur les lignes de trésorerie en 2024, avec une projection de 200 000 euros pour l’année suivante. À propos des 2 millions d’euros, la demande de règlement a été envoyée à la Région après l’achèvement des travaux fin septembre 2024.

Cette situation s’ajoute à des défis supplémentaires pour l’ASA.

Le canal de Gignac doit faire face à des travaux de grande envergure concernant le tunnel de Belbezet, ainsi qu'à des soucis relatifs au siphon de Lagamas, un ouvrage en métal construit en 1891 par Gustave Eiffel, qui subit des dégradations liées à des mouvements de terrain.

Jean-Claude Blanc a souligné que des réparations effectuées en 2016 n’ont pas suffi à stabiliser le siphon, qui continue de se détériorer.

Un effondrement de cette structure pourrait priver 800 hectares d’eau, notamment des terres maraîchères.

Ces urgences, qui nécessitent des investissements supplémentaires dépassant 3,20 millions d’euros, obligent l’ASA à réévaluer ses priorités, retardant ainsi le projet de modernisation du réseau dans le secteur de Ceyras et Saint-André.