Un hommage solennel à Robert Badinter a eu lieu à Montpellier, où des représentants du monde du droit se sont rassemblés à la cour d'appel.

Maxime Rosier, le bâtonnier de l'ordre des avocats de Montpellier, a souligné l'immense héritage laissé par Robert Badinter à la justice et à la France.

Il a rappelé que malgré les obstacles et les attaques dont il faisait l'objet, Robert Badinter a su incarner l'image même de l'avocat, venant défendre seul face à la foule qui appelait au lynchage.

Me Rosier a rappelé que c'est au milieu d'une tempête de haine que Robert Badinter a mené son combat avec détermination.

Le procureur général Jean-Marie Beney a ensuite retracé le parcours exceptionnel de Robert Badinter, qui a exercé les fonctions d'avocat, de professeur agrégé de droit, de Garde des sceaux pendant près de cinq ans, et de président du Conseil constitutionnel pendant neuf ans.

Il a également souligné son talent d'écrivain avec des ouvrages qui ont marqué plusieurs générations, comme "L'Exécution" publié en 1973.

Le magistrat a insisté sur la reconnaissance et la gratitude que l'on doit à Robert Badinter pour son immense contribution à l'état de droit, notamment à travers l'abolition de la peine de mort, la fin des juridictions d'exception, la réforme du Code pénal, et l'amélioration des conditions carcérales.

En conclusion, il a été souligné que Robert Badinter restera à jamais une grande conscience de la Nation et de la République.

Pour rendre hommage à son engagement, une minute de silence a été observée par tous sur les marches de la cour d'appel de Montpellier.