Publié le mardi 14 janvier 2025
Un routier polonais agressé sexuellement une automobiliste héraultaise sur une aire de repos : un an de prison avec sursis pour le prévenu.
Le 10 janvier dernier, en matinée, une automobiliste héraultaise quittant Montpellier par l’A9 a été confrontée à une situation alarmante.
Après avoir doublé un camion polonais, elle a été victime de plusieurs coups de klaxon et d’appels de phare de la part du conducteur.
S’inquiétant d’un éventuel problème mécanique, elle a décidé de s’arrêter sur l’aire de repos de Fabrègues-Nord pour vérifier son véhicule, sans rien constater d’anormal.
Le poids lourd a ensuite fait signe à la conductrice de s’arrêter à nouveau, ce qu’elle a fait au rond-point de sortie de l’aire. À ce moment-là, le conducteur est sorti de son camion pour lui montrer son téléphone, sur lequel apparaissait un message à caractère sexuel, traduit par une application.
Peu après, il a procédé à une agression en saisissant un sein de la femme.
Malgré ses cris et ses tentatives de résistance, elle n’a pas pu le faire lâcher prise immédiatement.
C’est seulement lorsque la victime a réussi à filmer la scène avec son téléphone que l’homme a pris la fuite.
Alertés par la femme, les gendarmes du peloton autoroutier l’ont interpellé peu après.
Pawel, un homme de 53 ans et père de famille, a reconnu les faits lors de sa garde à vue, expliquant avoir agi sous l’influence d’une pulsion après avoir visionné un film pornographique juste avant.
Un expert psychiatre a décrit le prévenu comme ayant une personnalité névrosée, mal à l’aise avec ses impulsivités sexuelles.
Trois jours après l'incident, Pawel a comparu au tribunal correctionnel de Montpellier, où il a une nouvelle fois reconnu les faits à travers l'assistance d'un traducteur, et a admis que la victime avait résisté.
La victime a exprimé son choc face à cet événement imprévu, s’interrogeant sur ce qui aurait pu se passer dans un endroit moins fréquenté.
Bien que Pawel ait déclaré qu’il s’agissait de sa première arrestation, le procureur a rappelé un précédent incident d’exhibition sexuelle survenu en Allemagne.
Le prévenu a tenté de justifier ses actions en arguant d’un manque d’attention lors du changement de vêtements à l’intérieur de son camion.
Le procureur a réagi en soulignant que la vie ne se déroule pas comme un film pornographique et que son comportement était celui d’un prédateur.
Son avocat a évoqué une possible addiction à la pornographie, rendant floue la distinction entre fiction et réalité.
Finalement, Pawel a été condamné à un an de prison avec sursis.
Il ne pourra pas revenir en France pendant cinq ans, et son nom sera inscrit au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Il a également été condamné à verser 60 € à sa victime au titre de dommages et intérêts.